Ce samedi 24 mai, les supporters rémois se réunissaient pour une finale historique au Stade de France. Cela fait 58 ans que le club champenois n’était pas arrivé aussi loin dans la compétition. Face au champion de France, le Paris Saint-Germain, les Rémois savaient que le défi serait immense mais l’espoir était présent.

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A 17 heures le Stade de France ouvrait ses portes pour accueillir les supporters des deux équipes. Le Stade de Reims, lui, avait donné rendez-vous à ses fidèles au Square des Acrobates à quelques pas de l’emblématique stade de Saint-Denis. Le cortège des Ultrem 95 partait à 18h30 pour une arrivée prévue en tribunes à 19 heures. L’ambiance était festive. Les Rémois chantaient leurs chants traditionnels tout au long de la parade. Des fumigènes et des drapeaux ont été déployés. Alors que les Parisiens étaient déjà arrivés depuis plusieurs minutes, les Ultras rémois entraient lentement dans le stade entre 19h30 et 20h. Ils se sont vite fait entendre par leurs chants qui ont réussi à fédérer les deux tribunes pourtant opposées à Delaune. La tribune Sud du Stade de France était devenue totalement rouge. 

A ce même instant, des familles ou des amis se retrouvaient et s’asseyaient les uns à côté des autres. D’autres partaient acheter des sandwichs où la file d’attente était moins longue que celle des toilettes. Les Ultrem y avait déposé plusieurs pancartes expliquant qu’un tifo serait déployé et que des drapeaux devraient être agités lors de l’entrée des joueurs. Peu à peu, les tambours se faisaient entendre, les chants s’élevaient. L’atmosphère montait en intensité, la finale prenait vie, bien avant le coup d’envoi. Le spectacle pouvait commencer.

Les premières vibrations d’une soirée historique

L’entrée des joueurs sur le terrain a marqué un tournant important dans l’ambiance. Les supporters parisiens ont sifflé l’entrée des joueurs rémois et applaudi les leurs tandis que les Rémois ont sifflé les joueurs de la capitale et applaudi les leurs. Les 20 000 supporters champenois ont donné de la voix tout le long de l’échauffement encourageant leurs joueurs malgré le contexte particulier du match. Le capo l’a d’ailleurs rappelé rapidement. Même si le Stade de Reims jouait en parallèle son maintien en Ligue 1, il fallait ce soir-là l’oublier et tout donner dans les tribunes pour aider les joueurs à remporter la coupe.

Les deux équipes sont ensuite rentrées au vestiaire et le Stade de France a proposé un avant-match digne de l’enjeu. La Garde Républicaine a fait son apparition sur la pelouse et le temps d’un instant les deux équipes ont applaudi ensemble. La Marseillaise a retenti dans tout le stade unifiant pour la dernière fois de la soirée les Rémois et les Parisiens. Les speakers de chaque équipe ont ensuite chauffé leurs supporters. Grégoire Godefroy a d’abord lancé un « Ici c’est Paris » qui a résonné dans tout le Stade. Le speaker rémois, Greg a lui aussi donné de la voix. Il a commencé par lancer un « Qui ne saute pas n’est pas rémois » puis un « clapping » repris par la féline mascotte Auguste. Greg a ensuite demandé aux champenois de brandir les écharpes : un mur rouge s’est alors dessiné. 

La composition des deux équipes a retenti. D’abord celle des Parisiens puis celle des Rémois. Tous criaient le nom des joueurs de leur équipe, ceux qu’ils étaient venus supporter. Jamais une composition d’équipe du Stade de Reims n’avait aussi bien raisonné. La grande coupe sur le terrain et les feux d’artifice qu’il y avait autour rendaient l’ambiance encore plus magique. Carlos Bianchi, ancien joueur emblématique du Stade de Reims et du PSG, est venu apporter le trophée. Un choix loin d’être anodin puisqu’il a marqué de son empreinte l’histoire des deux clubs en marquant notamment 139 buts avec le club champenois et 71 avec le club de la capitale. L’arrivée des joueurs a été annoncée et le capo rémois a demandé à ce que le tifo soit déployé et les drapeaux agités. Un mur rouge et blanc coupé en deux par le logo historique du club était désormais en place. Ce résultat était le fruit de plusieurs mois de travail du groupe Ultram 95 et représentait parfaitement le lien entre le passé historique du club et le moment présent.

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Pas de victoire, peu de bruit mais une finale gravée dans les mémoires

Dans les tribunes inférieures des rouge et blanc, il était difficile de voir le match. Des membres de ultras agitaient les drapeaux, tout le monde sautait, chantait en suivant les instructions du capo. Le coup d’envoi a été donné par les Rémois. Ils ont rapidement été dominés dans le jeu mais résistaient aux offensives parisiennes. Au bout d’un quart d’heure, les joueurs champenois n’avaient toujours pas mis le pied sur le ballon, accaparé par les Parisiens. Leur seule action : une frappe lointaine de Amadou Koné à la cinquième minute de jeu. Lors d’une contre-attaque à la seizième minute de jeu, Désiré Doué fait une longue passe à Bradley Barcola qui n’a plus qu’à conclure. La défense rémoise a été mise à mal et le goal, Yehvann Diouf, n’a rien pu faire. L’espoir est toujours présent dans les tribunes qui espèrent une réaction de leur équipe. Deux minutes plus tard, Doué reçoit à nouveau la balle dans son couloir droit et centre sur Barcola qui n’a pu qu’à glisser la balle au fond des filets. Le match a basculé, l’ambiance dans les tribunes aussi. Le moral dans les chaussettes, le capo tente tant bien que mal de maintenir ses supporters dans l’ambiance. A la 43e minute, les joueurs rouge et bleu viennent définitivement mettre fin à une possible « remontada » rémoise. Barcola déborde sur son côté gauche et sur un centre long trouve Hakimi qui se jette avec le ballon dans le but. L’arbitre siffle la mi-temps, un soulagement pour le club champenois.

A la mi-temps, l’ambiance est morose. Chacun vaque à ses occupations et discute de la première mi-temps critiquant fortement le manque d’envie et les problèmes défensifs. Certains se demandent même si les joueurs ont saisi l’enjeu : une finale contre le PSG pour obtenir une place en Europe. Le retour des joueurs a tout de même été applaudi et l’entraîneur, Samba Diawara, a procédé à trois changements. Junya Ito a été remplacé par Ange Tia apportant une dynamique offensive intéressante. Theoson Siebatcheu, inoffensif en première mi-temps, a été remplacé par Oumar Diakité en pointe. Enfin, le coach a décidé de passer en défense à 4 et de faire rentrer le milieu de terrain Gabriel Moscardo prêté par le PSG à la place de Joseph Okumu, défenseur central. Ces changements ont apporté du sang neuf à l’équipe qui s’est montrée plus offensive mais qui avait perdu la ferveur de ses supporters. Assis pendant la majorité de la seconde mi-temps, les Rémois présents et démoralisés ont préféré regarder le match que reprendre des chants parfois redondants. Les Parisiens avaient toujours le pied sur le ballon et le faisaient tourner sans chercher à marquer un quatrième but. Leur entraîneur Luis Enrique a procédé à des changements pour faire tourner son équipe et reposer certains de ses joueurs en vue de la finale de Ligue des Champions, samedi 31 mai. Bien que les joueurs champenois se soient montrés plus convaincants, l’écart creusé par les Parisiens était trop important et ils se sont inclinés sur le score de 3 à 0. 

Les joueurs rémois sont tout de même venus remercier leurs supporters d’avoir fait le déplacement et ils ont été chaleureusement applaudis. Surclassé par Paris, Reims a trouvé dans ses tribunes le plus beau des soutiens. Un soutien qu’il faudra également appliquer lors du match de barrage face à Metz ce jeudi 29 mai à Delaune. Chaque supporter n’espère qu’une chose : que son club de cœur se serve de ce match et de cette ferveur pour se maintenir en Ligue 1.

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